C. De-la, Djoha, surtout Djoha musulman, y étant un malicieux, voire un sage utilisant la logique formelle pour faire triompher la vérité, donner des leçons ou berner les autres. Les proverbes et expressions judéo-espagnoles ne retiennent que les aspects négatifs. Ce faisant elles sont plus proches du Ch'ha, Djoha, arabe et donc d'une tradition probablement héritée de l'Espagne avant l'expulsion de 1492. Il est à noter que si Djoha se situe aux frontières de la communauté et encourt perpétuellement la mise au ban ou le herem, l'exclusion n'est jamais effective, quelque puissante que soit l'exaspération de ses coreligionnaires, Ces histoires coexistent avec les histoires traditionnelles de Nasreddin Hodja, également surnommé Djoha et qui sont elles plus nuancées

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K. Yörenç, I SOURCES Mes sources essentielles pour cette recherche ont été les suivantes: -Un petit recueil en judéo-espagnol (caractères "rachis") publié en 1911 à Salonique sous le titre de . Dans la préface le personnage est présenté comme véridique, ayant vécu dans la province d'Aksehir. Il a été imam à Konya Ankara et Bursa où "il prêchait parmi le peuple la vérité et la justice". C'est un sage moralisateur, ils donnent beaucoup de bons exemples et utilise la ruse pour faire triompher la vérité. Les contes, pour ceux que j'ai pu lire, sont des histoires traditionnelles de Nasreddin Hoca, telles qu'on les trouve dans d'autres recueils en turc. Djoha y est musulman. -Le recueil de contes et proverbes relevé par Matilda Koen Sarrano sous le titre Djoha ké dize?, édition bilingue judéo-espagnol (caractères latins)/ hébreu, éditions Kana, Les plus Belles Anecdotes de Nasreddin Hodja, 1985.

, Le recueil de proverbes Refranes de los judíos sefardíes, -Quelques contes originaux publiés en judéo-espagnol dans divers numéros de la revue Aki Yerushalayim, revue de l'émission en judéo-espagnol Kol Israel, dirigée par Moshe Shaul, Jérusalem. -L'article Djoha, 1977.

, Notons également qu'il a existé un journal juif Djoha et el Djohaiko, distribué en supplément humoristique par le Journal Israelite de Yezekiel Gabay, vol.1860

V. Hui, Une sorte de Marius en Turquie. Les histoires concernant ce personnage moquent son inadaptation à sa nouvelle situation sociale. Dans une histoire rapportée à Izmir Mochon/Djoha qui part en voyage de noces en croisière à Marseille demande à sa femme d'emporter la radio pour avoir des nouvelles de Turquie. Au moment du retour il lui conseille de la laisser à l'hôtel parcequ'elle a oublié le turc, Dans quelques adaptations modernes Djoha se trouve prendre la place du traditionnel Mochón de Balat