Autorité religieuse et autorité sociale dans le groupe hanbalite bagdadien d'après le « Journal » d'Ibn al‑Bannâ' (Ve/XIe siècle) - Inalco - Institut National des Langues et Civilisations Orientales Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2011

Religious and social authority in the Baghdadi Hanbali group according to the "Diary" of Ibn al-Bannāʾ (5th/11th c.)

Autorité religieuse et autorité sociale dans le groupe hanbalite bagdadien d'après le « Journal » d'Ibn al‑Bannâ' (Ve/XIe siècle)

Résumé

Les figures d'autorités religieuses de l'islam médiéval sont variées : elles incluent aussi bien le lettré ('âlim) transmetteur et producteur d'un savoir traditionnel ou l'imam dirigeant la prière du vendredi, que le jurisconsulte à qui l'on vient réclamer un avis légal (fatwa) ou le cadi chargé d'appliquer la loi musulmane, la charia. Elles forment ainsi un ensemble composite et socialement hétérogène. La diversité des fonctions religieuses, l'hétéro-généité de statut social que l'on observe parfois chez des individus exerçant un même office, l'absence de classification hiérarchique entre ces fonctions, voire même entre le commun des croyants et les hommes en charge de ces offices, le fait que les hommes de religion aient été fréquemment investis dans une autre activité pour assurer leur subsistance, sont autant de traits particulièrement frappants dans le contexte de l'islam médiéval. L'accent mis sur ces caractéristiques a souvent conduit les analystes à opposer le fonctionnement d'une société musulmane considérée comme globalement informelle et non-institutionnalisée, à celui du christianisme occidental, encadré par un clergé à la hiérarchie fermement organisée, aux fonctions clairement définies et aux modes de recrutement ouvertement spécifiés par un corpus de règles. En islam, en l'absence d'institutions comparables aux Églises chrétiennes, la question qui se pose est celle des fondements de l'autorité religieuse. Puisque cette autorité n'était pas garantie par une délégation hiérarchique, les hommes qui en étaient porteurs auraient donc à réaffirmer en permanence leur légitimité. Il est logique de penser que leurs qualités individuelles devaient jouer un rôle fondamental dans ce processus de réaffirmation constante ; encore faut-il identifier ces qualités et en étudier le poids respectif. La présente interrogation sur les fondements de l'autorité religieuse en islam repose sur l'étude d'un groupe particulier : celui des hanbalites bagdadiens, quelques années après la conquête de la capitale abbasside par les Turcs seldjoukides (milieu du ve/xie siècle). L’étude détaillée de ce groupe est rendue possible grâce à une source originale, produite par l’un de ses membres : le « Journal » d’Abû ‘Alî b. al‑Bannâ’ (m. 471/1079).
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hal-01740394 , version 1 (21-03-2018)

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  • HAL Id : hal-01740394 , version 1

Citer

Vanessa van Renterghem. Autorité religieuse et autorité sociale dans le groupe hanbalite bagdadien d'après le « Journal » d'Ibn al‑Bannâ' (Ve/XIe siècle). Denise Aigle. Les autorités religieuses entre charisme et hiérarchie. Approches comparatives, Brepols, pp.63-85, 2011, Miroir de l'Orient musulman, 978-2-503-53281-3. ⟨hal-01740394⟩
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