Langues sinitiques et typologie : deux études de cas - Inalco - Institut National des Langues et Civilisations Orientales Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Faits de langues Année : 2015

Sinitic languages and typology: Two case studies

Langues sinitiques et typologie : deux études de cas

Résumé

Most of the data brought on by research on Sinitic languages remain widely ignored by typological studies, which still heavily rely upon works on Standard written Mandarin. We show here how research on non-standard Chinese is likely to give a slightly different picture of Chinese typological characteristics. Our first case study deals with diminutive derivation and inflected forms of the verb, which question our general view of Chinese as an analytical, isolating language. Tonal alternation or vocalic alternation, for instance, put the Sinitic languages where they occur quite high up the scale of phonological fusion of formatives to their host, as proposed in Bickel & Nichols (2005, 2007). The second case study deals with the status of Chinese in Talmy’s typology of motion events. We suggest through an investigation of cross-dialectal variation in the relative position of patient NP and directionals that southern Sinitic is less neatly “satellite-framed” than northern Sinitic. In both cases, we can observe phenomena which characterize dialect contact and koinéization (described in Trudgill 1986) such as levelling, elimination of marked forms, and reallocation.
Les avancées de la recherche sur la variation interne aux langues sinitiques restent assez peu accessibles en langues occidentales et largement ignorées des travaux de typologie. Nous montrons ici que leurs résultats peuvent pourtant parfois nuancer une vision des langues sinitiques trop souvent fondée sur un chinois standard analysé sous sa forme écrite. Nous examinons d’abord la dérivation diminutive, et certaines formes verbales « fléchies », qui relativisent nos certitudes sur le chinois « langue isolante ». Les phénomènes d’alternance tonale ou vocalique, par exemple, placent les dialectes où elles se produisent assez haut dans l’échelle proposée par Bickel & Nichols (2005, 2007) pour mesurer la fusion phonologique de la base et du formant. Quant au deuxième cas traité, celle du statut du chinois dans la typologie de l’expression des événements de déplacement (Talmy 2007), l’examen de la position respective du nom patient et du directionnel, susceptible de varier selon la langue sinitique envisagée, fait apparaître une tendance plus marquée au cadrage satellitique au nord qu’au sud. Dans les deux cas, la langue standard manifeste sa nature composite de koïné, qui aboutit à éliminer les formes marquées en simplifiant des marques morphologiques trop complexes, ou laisse coexister plusieurs variantes plus ou moins redondantes, quitte à réallouer à certaines d’entre elles une valeur plus spécialisée (Trudgill 1986).
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01381992 , version 1 (15-10-2016)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01381992 , version 1

Citer

Christine Lamarre. Langues sinitiques et typologie : deux études de cas. Faits de langues, 2015, Les langues sinitiques: synchronie, diachronie, typologie, 46, pp.143-163. ⟨hal-01381992⟩
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