Gogol, Melville et le « romantisme de la désillusion »
Résumé
Une analyse comparative des oeuvres de Nikolaj Gogol' et d'Herman Melville s'impose à la seule lecture du Manteau (1841) et de Bartleby le scribe (1856), qui présentent toute une série de coïncidences troublantes. Celles-ci ne s'arrêtent pas à la seule thématique et ne peuvent prendre tout leur sens que si l'on réinscrit ces deux textes dans un contexte plus vaste, celui de la création, en Amérique et en Russie, de mythes littéraires fondateurs qui révèlent la conscience de la communauté nationale à un moment donné de son histoire, face à un héritage européen aussi incontournable qu'encombrant. Il est dès lors possible, sur cette base, d'élargir la comparaison à l'ensemble de la production littéraire de Gogol' et Melville, dont le parcours, à quelques quinze années d'intervalle, est marqué par un certain nombre de jalons similaires.
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